Cellule régionale d'expertise en muséologie (CREM)

Cahier des charges

Le contexte de réalisation du projet

La consolidation du réseau muséal est basée sur une meilleure coopération entre les institutions muséales, c'est-à-dire celles relevant d'une loi, et les institutions muséales privées. 

Cette idée n'est pas nouvelle et représente une préoccupation du milieu muséal, puisqu'elle paraît comme orientation dans presque tous les documents présentant des analyses de la situation du réseau muséal :

  • la politique culturelle du Québec adoptée en 1992;
  • l'énoncé d'orientation de la politique muséale de 1994;
  • la politique muséale de 2000;
  • le rapport (interne) du comité conjoint du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine (MCCCF) et de la Société des musées québécois (SMQ) de juin 2003;
  • le rapport (interne) sur l'évaluation nationale des institutions muséales (rapport Bournival) de 2004.

Dans cette foulée, cette collaboration est aussi encouragée sur le plan régional afin que les institutions muséales privées, d'une part, se dotent de services communs de proximité et, d'autre part, concertent leurs demandes auprès des musées nationaux et du Centre de conservation du Québec par l'intermédiaire du Service de soutien aux institutions muséales (SSIM) du MCCCF.

Cette idée rejoint une recommandation du rapport Bournival selon laquelle il y aurait lieu d'implanter des cellules d'expertise dans des régions pilotes :

Suite au portrait tracé dans chaque région, prioriser deux ou trois régions du Québec qui représentent d'urgents besoins d'expertises en conservation et en communication marketing. Développer une stratégie de mise en place de ressources d'appoint pour les institutions muséales de ces régions en évaluant l'apport de certains musées nationaux ou régionaux.

L'implantation des cellules régionales d'expertise en muséologie vise à expérimenter durant une période de 24 mois une nouvelle approche de concertation et d'optimisation des ressources.

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Les mandats de la Cellule régionale d'expertise en muséologie

La mission de la Cellule régionale d'expertise en muséologie (CREM) est de renforcer la synergie entre les institutions muséales d'une région et leur permettre de mieux performer.

Son rôle est d'être un intégrateur et un coordonnateur des interventions réalisées dans le réseau muséal régional.

La CREM a pour mandats :

  • de définir, en concertation avec les institutions de la région, les besoins communs et les services requis pour les combler;
  • de coordonner et d'assurer le déploiement d'une offre de services et d'activités de proximité aux institutions de la région;
  • d'agir à titre de relayeur entre les institutions muséales privées et le SSIM pour favoriser l'adéquation entre les besoins du milieu et l'offre de services sur le plan national;
  • d'explorer et d'instaurer de nouvelles approches de mise en réseau.

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Les effectifs de la Cellule régionale d'expertise en muséologie

Le fonctionnement de la CREM est assuré par une coordonnatrice ou un coordonnateur et une employée ou un employé de soutien.

La coordonnatrice ou le coordonnateur est recruté et encadré par le regroupement d'institutions muséales régionales légalement constitué ou un musée mandataire si tel était le vœu des institutions muséales de la région, en fonction des besoins définis au préalable. Il pourra s'agir d'une personne employée de l'une des institutions, dégagée contre rémunération, ou encore, d'une ressource embauchée spécialement à cette fin.

Le soutien technique pourra être effectué par le personnel d'une institution du réseau moyennant un dédommagement.

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Le budget de réalisation

Une aide financière est attribuée par région par année pour la durée du projet pilote.

Les dépenses admissibles sont : les ressources humaines, les frais de déplacement, l'administration et les contrats de services professionnels.  Concernant ces derniers, à titre d'exemple, le regroupement pourrait engager une personne spécialisée en mise en marché afin d'aider le réseau à mettre en place une campagne de commercialisation.

La rémunération de la coordonnatrice ou du coordonnateur sera établie par le regroupement des institutions muséales ou le musée mandataire.

Le regroupement des institutions muséales ou le musée mandataire, en collaboration avec la direction régionale, sollicitera la participation financière de la Conférence régionale des élus (CRE) au fonctionnement de la CREM. 
Afin d'amoindrir les coûts de fonctionnement, le bureau de la coordonnatrice ou du coordonnateur pourrait être logé dans l'une des institutions concernées en contrepartie d'une compensation financière.

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Les responsabilités du regroupement régional d'institutions muséales (RRIM) ou du musée mandataire

La négociation d'une entente de partenariat entre la direction régionale, le regroupement régional ou le musée mandataire, sera facilitée si l'offre de services couvre l'ensemble des institutions de la région.

Réunir, concerter les institutions et définir les besoins de services à combler.

  • Les besoins doivent être des besoins communs qui peuvent être comblés par des services de proximité à partager.
  • Les besoins peuvent être également en lien avec ce que les musées nationaux et le Centre de conservation du Québec peuvent offrir par l'intermédiaire du SSIM.

Élaborer une proposition de fonctionnement et d'encadrement de la CREM.

Définir le profil et le mandat de la coordonnatrice ou du coordonnateur en fonction des besoins du réseau régional.

Convenir du lieu de travail de la CREM.

Procéder à l'embauche de la coordonnatrice ou du coordonnateur.

Présenter des rapports d'étape et des bilans annuels, selon les modalités prévues à l'entente avec la direction régionale, portant sur les activités du projet et les états financiers.

Participer à l'évaluation du projet pilote avec la direction régionale, la Direction de la muséologie et la Direction de la planification stratégique et de l'évaluation des programmes du MCCCF.

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Les responsabilités de la Cellule régionale d'expertise en muséologie

Assurer la concertation entre les institutions.

Déployer des services de proximité (services de nature locale) en fonction des besoins exprimés par les institutions muséales de la région. Les services seront assurés en partie par la coordonnatrice ou le coordonnateur et des experts qui pourront être rémunérés.  Ces derniers seront désignés par la CREM et, au besoin, en concertation avec le Service de soutien aux institutions muséales du MCCCF.

Agir à titre de relayeur entre les institutions muséales en région au regard des services requis des musées nationaux, du Musée des beaux-arts de Montréal et du Centre de conservation.

Planifier les activités et établir un calendrier de réalisation.

Assurer le suivi des activités et produire des bilans.

Établir les prévisions budgétaires ventilées.

S'assurer d'établir de bons liens avec le SSIM et la direction régionale du MCCCF.

S'associer à d'autres partenaires du milieu, le cas échéant : Conseil régional de la culture, association touristique régionale, réseau Villes et villages d'art et de patrimoine, etc.

Établir une grille de tarifs différenciée en fonction des institutions reconnues ou non.

Les institutions muséales reconnues devront bénéficier de tarifs préférentiels. Dans le but de favoriser une meilleure concertation, l'idéal serait d'offrir les services à l'ensemble des institutions muséales d'une même région, incluant celles qui ne sont pas reconnues. Alors que la priorité sera accordée aux institutions reconnues lorsqu'il s'agira de combler des besoins plus pointus, les services pourraient être offerts à l'ensemble des institutions dans le cas de projet réseau.

Les demandes émanant des institutions reconnues mais non soutenues devront faire l'objet d'une évaluation. De plus, les tarifs exigés pour les services, le cas échéant, devront être majorés.

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Les indicateurs de performance du projet

Des indicateurs de performance seront définis en collaboration avec la Direction de la planification stratégique et de l'évaluation des programmes dès qu'un projet d'implantation d'une CREM sera déposé et accepté.

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Les responsabilités du Service de soutien aux institutions muséales (SSIM)

La CREM pourra recourir aux services offerts par le SSIM, notamment lorsque les ressources en région ne seront pas disponibles.  C’est pour cette raison qu’il importe de définir la mission et le mandat du SSIM.

Le SSIM a pour mission de renforcer la synergie du réseau muséal et de lui permettre de mieux performer. Il a pour rôle sur le plan national d’être un intégrateur et un coordonnateur d’interventions assurées dans le réseau muséal.

Le SSIM a pour mandats :

  1. d’établir et de prioriser une offre de services et d’activités au réseau muséal en fonction notamment des orientations ministérielles;
  2. de favoriser et d’animer la concertation des musées nationaux, du Musée des beaux-arts de Montréal et du Centre de conservation du Québec pour maximiser et systématiser, dans la mesure du possible, l’offre des services qu’ils peuvent assurer au réseau muséal;
  3. de coordonner et d’assurer, par des contrats de services professionnels, lorsque non disponible chez les partenaires, le déploiement d’une offre de services et d’activités au réseau muséal, déploiement soutenu notamment par une banque de ressources professionnelles;
  4. d’agir à titre de relayeur entre les CREM, les musées nationaux, le Centre de conservation du Québec et d’autres experts.

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Présentation du projet

Les services assurés par la CREM ne doivent pas dédoubler les services de la Société des musées québécois, du Service de soutien aux institutions muséales, des musées nationaux, du Musée des beaux-arts de Montréal et du Centre de conservation du Québec.

La durée de l’entente sera de deux ans.
Le projet présenté devra répondre aux critères suivants :

  • être novateur;
  • être rassembleur;
  • être structurant;
  • faire preuve de réalisme sur le plan de la faisabilité (budget et calendrier);
  • correspondre aux attentes du MCCCF.


9.1 Modalités de l’offre de services

La proposition de l’offre de services doit répondre au cahier des charges dans un document de format lettre et compter un maximum de 10 pages.

Le document doit comprendre les éléments suivants :

  • démarches pour définir les besoins;
  • description du ou des besoins exprimés par les institutions;
  • grandes orientations du plan d’action;
  • objectifs poursuivis;
  • description du fonctionnement du projet;
  • profil de la coordonnatrice ou du coordonnateur;
  • localisation de la Cellule régionale d’expertise en muséologie;
  • mode de fonctionnement et d’encadrement;
  • personnel technique;
  • prévisions budgétaires ventilées en fonction des ressources humaines et matérielles;
  • calendrier de réalisation;
  • partenaires associés au projet, le cas échéant;
  • liste des institutions participantes.

Le projet devra prévoir un partenariat financier avec le milieu.

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Entente de partenariat

Au terme de l’acceptation de la proposition, une entente de partenariat, entre la direction régionale du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, le regroupement régional d’institutions muséales ou le musée mandataire, devra être signée pour une durée de 24 mois. 

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