Communiqués

Rapport de la firme KPMG sur le Fonds canadien de télévision 

La ministre Maltais manifeste ses inquiétudes à son homologue fédérale

Santorin, le 27 septembre 2000 - La ministre de la Culture et des Communications du Québec, Mme Agnès Maltais, a profité de la rencontre de Santorin sur la diversité culturelle pour exprimer son inquiétude à son homologue fédérale, la ministre du Patrimoine canadien, Mme Sheila Copps, quant aux conséquences que pourraient avoir pour le milieu de la création et de la production télévisuelle et cinématographique certains des changements proposés dans le rapport de la firme KPMG. Rappelons que cette dernière avait été mandatée par le ministère du Patrimoine canadien pour analyser le fonctionnement du Fonds canadien de télévision. Ce rapport recommande plusieurs changements importants qui ne tiennent pas compte de la spécificité culturelle du Québec.

Faisant écho aux préoccupations exprimées par le Conseil national du cinéma et de la télévision (CNCT) et par bon nombre d’associations professionnelles québécoises, la ministre Maltais a d’abord insisté auprès de Mme Copps pour que Téléfilm Canada conserve un centre décisionnel à part entière au Québec afin de garantir le développement économique et culturel de la production télévisuelle et cinématographique indépendante québécoise. «Les capitaux et les décideurs doivent demeurer à proximité de leur clientèle. L’administration hors Québec d’une enveloppe financière aussi importante pour l’industrie pénaliserait à la fois les producteurs, les créateurs et les télédiffuseurs», lui a-t-elle dit.

La Ministre a ensuite rappelé à Mme Copps que 95 % des émissions de langue française produites au Canada proviennent du Québec. Elle a souligné l’originalité de la culture québécoise qui s’exprime d’ailleurs de façon remarquable dans le secteur de la télévision. «Les émissions produites au Québec connaissent des succès d’écoute enviés partout au Canada. À cet égard, il est clair que le resserrement des normes de contenu canadien nuirait à une production déjà mature quant à son appartenance. Une cinématographie et une télévision nationales fortes contribuent à façonner notre identité culturelle et à maintenir la diversité culturelle dont la défense est si chère au gouvernement du Québec tout autant qu’au gouvernement du Canada. J’ai donc demandé à Mme Copps de tenir compte de la réalité québécoise dans les mesures qu’elle s'apprête à annoncer», a déclaré la ministre Maltais.

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L’Association des producteurs de films et de télévision du Québec (APFTQ), l’Union des artistes (UDA), la Société des auteurs de radio, télévision et cinéma (SARTeC), l'Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec (ARRQ), le Syndicat des techniciens et des techniciennes du cinéma et de la vidéo (STCVQ), et l’Association des professionnels de la vidéo du Québec (APVQ)

Source :

Lise Guérin
Attachée de presse
Cabinet de la ministre de la Culture et des Communications
Tél.: 418 380-2310

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