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Biens d’intérêt patrimonial – La ministre Nathalie Roy émet des avis d’intention de classement pour trois phares

Québec, le 23 juin 2021. – La ministre de la Culture et des Communications, Mme Nathalie Roy, a signé des avis d’intention de classement pour trois phares des régions du Bas-Saint-Laurent et de la Chaudière-Appalaches. Par ce geste, elle souhaite que les valeurs historique, architecturale et ethnologique de ces biens patrimoniaux soient protégées et préservées. Grâce à ces avis d’intention de classement, ces phares sont donc en voie d’être classés en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel.

Les biens patrimoniaux visés par ces avis d’intention de classement sont : le phare des Îles-du-Pot-à-l’Eau-de-Vie, situé dans la municipalité de Saint-André-de-Kamouraska; le phare de l’Île-Verte ainsi que son site patrimonial, situés dans la municipalité de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs; et le phare du Pilier-de-Pierre, situé dans la municipalité de Saint-Jean-Port-Joli.

Le réseau des stations d’aide à la navigation du fleuve Saint-Laurent a vu le jour en 1805 avec la création de la Maison de la Trinité de Québec, qui avait comme mandat d’assurer la sécurité de la navigation sur le fleuve. Cet organisme a été créé par le gouvernement du Bas-Canada à la suite de la réception par le gouverneur général, le 13 juillet 1801, d’une pétition de capitaines de navire mettant en évidence la nécessité d’implanter un tel réseau, notamment entre le Bic et Québec.

Le Québec compte environ 59 phares, dont la très grande majorité se dresse le long du littoral ou sur l’une des îles du golfe ou du fleuve Saint-Laurent. Ces sentinelles ont contribué depuis le début du XIXe siècle à la sécurité et à l’accroissement de la navigation sur cet important axe de transport des personnes et des marchandises.

Ces phares, reconnaissables entre autres par leur forme typique et leur implantation dans des lieux inspirants, font partie intégrante du paysage maritime québécois. Ce sont également les témoins du métier original de gardien de phare et du mode de vie particulier qui lui était associé.

Citations

« Le fleuve Saint-Laurent a joué un rôle important dans notre histoire et a largement contribué au développement du Québec et du Canada. L’identité des Québécois s’est construite tout au long de ses berges et de ses affluents, qui contribuent à la beauté de nos paysages et attirent les touristes venus de partout. Nous en sommes fiers puisqu’il nous rappelle la détermination et l’ambition de nos ancêtres. En cette période de célébrations de notre fête nationale, je suis heureuse de contribuer à la préservation de ces phares, ces sentinelles, qui ont été érigés sur les berges du fleuve pour venir en aide aux marins ayant emprunté cette voie maritime majestueuse et qui ont ainsi contribué à ce que nous sommes devenus. »

Nathalie Roy, ministre de la Culture et des Communications

« Les phares du Saint-Laurent ont longtemps été les gardiens de notre fleuve, guidant les navigateurs à travers les courants notoirement périlleux de l’estuaire. De nos jours, alors que la technologie met à la disposition des pilotes des moyens ultramodernes pour naviguer, ces phares aux motifs variés jettent un éclairage nostalgique sur l’histoire de la navigation. En les préservant, nous donnons aux futures générations des repères riches d’enseignement sur notre passé maritime. »

Denis Tardif, député de Rivière-du-Loup–Témiscouata

« Le Saint-Laurent fait intégralement partie de notre identité et les phares qui jalonnent son parcours évoquent un riche patrimoine dont nous avons tout lieu d’être fiers. Ces constructions ingénieuses d’une grande valeur historique et esthétique constituent autant de chapitres dans la fabuleuse épopée d’un fleuve immense qui a été, au long des siècles, parcouru par des milliers d’intrépides gens de mer du Québec et du monde. »

Marie-Eve Proulx, députée de Côte-du-Sud

Phare de l’Île-Verte et son site patrimonial

  • Il a été construit entre 1806 et 1809 pour indiquer l’entrée du chenal sud du fleuve Saint-Laurent.
  • C’est le plus ancien phare du Québec et le troisième au Canada.
  • Sa structure en pierre de trois niveaux a servi de modèle pour les autres phares construits dans la première moitié du XIXe siècle.
  • Son site comprend des bâtiments et des installations connexes qui témoignent notamment des moyens de signalisation sonore élaborés au fil des ans.
  • Il a été gardé par quatre générations de la famille Lindsay de 1827 à 1964.
  • Le fonctionnement du phare a été automatisé; il sert toujours d’aide à la navigation.

Phare du Pilier-de-Pierre

  • Il a été construit en 1843 sur un îlet rocheux pour baliser le chenal sud du fleuve Saint-Laurent.
  • Il appartient à la première génération des phares bâtis au Québec.
  • Il a été conçu pour loger toutes les fonctions à l’intérieur d’une seule structure.
  • Il a connu peu de modifications depuis sa construction.
  • Il a été gardé par les membres de familles originaires de Saint-Jean-Port-Joli, notamment les Bourgault et les Leclerc.
  • Le fonctionnement du phare a été automatisé; il sert toujours d’aide à la navigation.

Phare des Îles-du-Pot-à-l’Eau-de-Vie

  • Il a été construit entre 1860 et 1862 sur l’archipel des Îles-du-Pot-à-l’Eau-de-Vie pour sécuriser la navigation sur cette partie du chenal sud du fleuve Saint-Laurent.
  • Il fait partie de la deuxième génération de phares au Québec, ceux construits entre 1850 et 1900.
  • Il est le seul exemple de maison-phare à subsister au Québec.
  • Les bâtiments et les installations du site sont reliés à la maison-phare par des passerelles et des escaliers.
  • Le phare a cessé d’être utilisé pour l’aide à la navigation en 1975.

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