Communiqués

Journée internationale des droits des femmes – La ministre de la Culture et des Communications désigne quatre femmes comme personnages historiques

Québec, le 8 mars 2021. – En cette Journée internationale des droits des femmes, la ministre de la Culture et des Communications, Mme Nathalie Roy, annonce la désignation comme personnages historiques de quatre femmes qui ont marqué l’histoire du Québec dans les domaines de la littérature et du journalisme. Il s’agit de Gabrielle Roy, Judith Jasmin, Laure Conan et Robertine Barry.

Citations

« Les femmes que nous désignons aujourd’hui ont marqué l’histoire littéraire et journalistique du Québec. En les désignant comme personnages historiques, nous reconnaissons leur apport à notre culture, mais également le rôle qu’elles ont joué comme pionnières des droits des femmes. C’est avec plaisir que j’invite les Québécoises et les Québécois à découvrir ou à redécouvrir leur histoire et leurs œuvres qui nous rendent fiers. »

Nathalie Roy, ministre de la Culture et des Communications

« En cette Journée internationale des droits des femmes, je suis heureuse de souligner l’importance de quatre femmes qui ont marqué le Québec. L’apport des femmes à notre histoire est souvent méconnu et il importe de le mettre en lumière. Je souhaite également profiter de l’occasion afin de remercier toutes les Québécoises pour leur contribution impressionnante à notre société, que ce soit dans le domaine communautaire, des sciences, des sports, de la politique, de la santé ou encore dans la sphère familiale. »

Isabelle Charest, ministre déléguée à l’Éducation et ministre responsable de la Condition féminine

Faits saillants

Les quatre femmes désignées comme personnages historiques :

  • Gabrielle Roy est considérée comme l’une des plus grandes écrivaines du Québec et du Canada. Née au Manitoba, elle est d’abord institutrice et artiste dramatique. Elle publie son premier roman, Bonheur d’occasion, en 1945 et remporte le prestigieux prix Femina en 1947, ce qui lui confère une célébrité instantanée. En posant un regard juste et réaliste sur les conditions de vie précaires des classes populaires des quartiers défavorisés de Montréal et en plaçant le narrateur au cœur d’un environnement urbain, elle contribue derechef à renouveler le genre romanesque québécois, jusqu’alors d’inspiration plutôt rurale et idéaliste. Elle enrichit son œuvre au fil des décennies suivantes en publiant d’autres romans. Avec la traduction de ses romans en plusieurs langues, Gabrielle Roy atteint une renommée internationale. Son œuvre écrite demeure l’une des plus importantes au Québec et au Canada.
  • Figure marquante du journalisme, Judith Jasmin a été comédienne, critique de théâtre et réalisatrice d’émissions radiophoniques avant de faire son entrée comme journaliste au Service international de Radio-Canada en 1947. Elle passe à la télévision en 1952 et devient grande reporter en 1957. Pionnière du journalisme électronique, Judith Jasmin est la première femme québécoise et canadienne à faire des reportages politiques et internationaux et la première correspondante de Radio-Canada à l’étranger. Vedette de la télévision, elle est aussi une éveilleuse de consciences qui milite pour les droits des femmes et qui participe aux mouvements en faveur de la laïcité, de l’écologie, du pacifisme et de l’antiracisme. Elle demeure une référence dans le monde de l’information.
  • Félicité Angers, dite Laure Conan, est considérée comme étant la première femme d’expression francophone à avoir mené une carrière dans le domaine de la littérature au Québec et au Canada. Sa première nouvelle, Un amour vrai, paraît en feuilleton dans la Revue de Montréal en 1878 et en 1879. Félicité Angers adopte dès lors le pseudonyme de Laure Conan et choisit de gagner sa vie en écrivant. En 1882, elle publie en feuilleton son œuvre phare, Angéline de Montbrun, un roman psychologique précurseur, qui est imprimé en livre en 1884. Laure Conan produit des œuvres littéraires à un rythme soutenu. Elle entame aussi une carrière de journaliste dans les années 1890. Elle signe près de 200 articles dans plusieurs revues et journaux.
  • Robertine Barry est réputée pour être la première femme à vivre du métier de journaliste au Québec. Elle fait ses premières armes dans ce domaine en collaborant au journal étudiant du couvent des Ursulines de Québec. Après avoir publié quelques articles et contes dans les pages du journal libéral La Patrie, elle est engagée en 1891 pour rédiger une chronique hebdomadaire. Signée sous le pseudonyme de Françoise, cette « Chronique du lundi » paraît du 21 septembre 1891 au 5 mars 1900. Robertine Barry connaît beaucoup de succès grâce à ses chroniques et à ses autres articles. Elle participe activement à la création de la Canadian Women’s Press Club en 1904 et de la première association féministe canadienne-française, la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste, en 1907.

Liens connexes

Répertoire du patrimoine culturel du Québec

Haut de page