GOUVERNEMENT DU QUÉBEC

MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DES COMMUNICATIONS

 

 

 

AVIS D’INTENTION DE

CLASSEMENT DE BIENS PATRIMONIAUX

 

 

MAISON AUCLAIR-L’HEUREUX ET SON SITE

(QUÉBEC)

 

 

La ministre de la Culture et des Communications, MME NATHALIE ROY, donne avis :

 

QU’en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, elle a l’intention de procéder au classement de ces biens comme immeuble et site patrimoniaux :

 

1) La maison Auclair-L’Heureux, sise au 1695, boulevard Bastien, dans l’arrondissement des Rivières de la ville de Québec, sur le terrain connu et désigné comme étant le lot UN MILLION VINGT ET UN MILLE CENT CINQUANTE-SIX (1 021 156) du cadastre du Québec, circonscription foncière de Québec, incluant l’enveloppe extérieure de la maison, la charpente de la toiture et l’ancien mur pignon ouest se trouvant à l’intérieur, tout en excluant les autres éléments de l’intérieur de la maison;

 

2) Le site patrimonial de la Maison-Auclair-L’Heureux, sis au 1695, boulevard Bastien, dans l’arrondissement des Rivières de la ville de Québec, comprenant le terrain connu et désigné comme étant le lot UN MILLION VINGT ET UN MILLE CENT CINQUANTE-SIX (1 021 156) du cadastre du Québec, circonscription foncière de Québec, incluant les aménagements, les structures et les bâtiments présents sur ce terrain;

 

QUE ce geste repose sur les motifs suivants :

 

La maison Auclair-L’Heureux et son site présentent un intérêt pour leur valeur historique. Le terrain correspond à une partie de la censive qui est cédée en 1678 par les Augustines de la Miséricorde de Jésus de l’Hôtel-Dieu de Québec à Pierre Auclair dans la concession Saint-Bernard de la seigneurie Saint-Ignace. L’année suivante, Pierre Auclair épouse Marie-Madeleine Sédilot. La maison est construite pour eux vers 1684 et est agrandie vers l’ouest avant 1769. Le terrain est pour sa part exploité à des fins agricoles. La maison et le site passent à la famille Légaré en 1841, à la famille Villeneuve en 1860, puis à la famille L’Heureux en 1918. La propriété est morcelée à quelques reprises au fil des décennies. De nos jours, la maison et son terrain témoignent de façon exceptionnelle de l’histoire rurale du Québec;

 

La maison Auclair-L’Heureux et son site présentent un intérêt pour leur valeur architecturale. La maison est un exemple éloquent des maisons rurales construites en pierre pendant le Régime français. Son volume allongé latéralement et coiffé d’un toit à croupes couvert de bardeaux de cèdre est typique de l’architecture domestique de la région de Québec à cette époque. La maison, également caractérisée par la composition irrégulière de sa façade et la cheminée située au centre, a subi peu de modifications depuis son agrandissement. À l’intérieur, elle conserve

une remarquable charpente de toit d’inspiration française, ainsi que le mur pignon ouest du premier carré de maçonnerie. La maison constitue un modèle de référence de l’architecture du Régime français, ayant été maintes fois photographiée et mentionnée dans de nombreux ouvrages en histoire de l’architecture. Elle est entourée de certains bâtiments secondaires qui sont aussi d’intérêt;

 

Le site patrimonial de la Maison-Auclair-L’Heureux présente un intérêt pour sa valeur paysagère. La maison se trouve sur un vaste terrain, malgré les divers morcellements successifs dont ce dernier a été l’objet au cours des années. La maison est éloignée de la voie publique et sa façade est orientée vers le sud, selon un mode d’implantation ancien. L’ensemble, formé par la maison, un garage, une grange, une laiterie, un fournil et le terrain, est représentatif des propriétés agricoles québécoises.

 

La ministre de la Culture et des Communications donne également avis :

 

QUE toute personne intéressée peut, dans les soixante (60) jours de la transmission du présent avis, faire des représentations auprès du Conseil du patrimoine culturel du Québec;

 

QU’elle prendra l’avis du Conseil du patrimoine culturel du Québec sur l’opportunité de procéder au classement de ces biens patrimoniaux;

 

QUE si le classement de ces biens se réalise, celui-ci prendra effet à compter de la transmission du présent avis conformément à la Loi sur le patrimoine culturel;

 

QUE l’avis d’intention devient sans effet si l’avis de classement, accompagné d’une liste des éléments caractéristiques des biens patrimoniaux classés, n’est pas transmis au propriétaire des biens ou à celui qui en a la garde, dans un délai d’un an à compter de la date de la transmission de l’avis d’intention ou dans un délai de deux ans à compter de cette même date s’il y a eu prorogation de l’avis d’intention.

 

 

Fait à Québec, ce 28 mai 2021.

 

 

La ministre,

 

 

 

 

 

NATHALIE ROY

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