Communiqués - Montréal

La ministre Christine St-Pierre réagit à la publication des études de l'OQLF sur la langue du commerce et des affaires

Montréal, le 1er juin 2012 – Dans le cadre de son mandat de suivi de la situation linguistique, l’Office québécois de la langue française a rendu publiques aujourd’hui cinq études sur la langue d’accueil, de service et d’affichage en 2010 et en 2012 dans les commerces de Montréal ainsi que sur les langues utilisées sur Internet.

Ces études sont résumées dans un document produit par l’Office intitulé Langue d’accueil, de service et d’affichage dans les commerces et langues utilisées dans les activités sur Internet. Le tout est disponible dans le site de l’Office (www.oqlf.gouv.qc.ca).

Les études de l’Office font notamment ressortir que sur l’île de Montréal en 2010 :

  • 84 % des commerces accueillaient leur clientèle en français seulement;
  • le service en français était disponible dans 96 % des commerces;
  • trois commerces sur quatre (72 %) affichaient tous leurs messages de manière conforme à la Charte de la langue française alors que 28 % avaient un affichage non conforme;
  • 83 % des commerces affichaient un nom d’entreprise conforme à la Charte;
  • le français était présent sur la devanture de 94 % des commerces;
  • 85 % des messages affichés sur les devantures des commerces étaient rédigés uniquement en français ou avec une nette prédominance du français.

Par ailleurs, ces études démontrent qu’au centre-ville de Montréal en 2012 :

  • l’usage du français seulement comme langue d’accueil dans les commerces a diminué, entre 2010 et 2012, passant de 89 % à 74 % au profit d’un accueil bilingue français/anglais qui, lui, est passé de 1 % à 13 %;
  • la situation du français comme langue de service est demeurée stable, le service se faisant en français dans 95 % des commerces;
  • 82 % des commerces affichaient leur nom de façon conforme à la Charte; ce taux est plus élevé pour les commerces sur rue que pour ceux situés dans les centres commerciaux;
  • la proportion de commerces sur rue dont l’affichage du nom est conforme à la Charte a augmenté, entre 2010 et 2012, de 78 % à 85 %, alors qu’elle est restée stable dans les commerces des centres commerciaux, à 72 %.

Réagissant à cette publication, la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine et ministre responsable de l’application de la Charte de la langue française, Mme Christine St-Pierre, a déclaré : « Ces études de l’Office, encore une fois, dressent un portrait nuancé de la situation de la langue française comme langue d’accueil, de service et d’affichage à Montréal en 2010 et en 2012. »

Soulignant que l’utilisation du français comme langue de service demeure très élevée, la ministre s’est cependant dite préoccupée par la baisse, entre 2010 et 2012, au centre-ville de Montréal, du français comme seule langue d’accueil au profit d’un accueil bilingue, même si cela est permis par la Charte de la langue française.

La ministre a aussi indiqué qu’il fallait que « la conformité de l’affichage des commerces au regard des exigences de la Charte fasse encore des progrès. Mon gouvernement entend poursuivre ses efforts et ses actions afin de protéger et de valoriser le français, particulièrement à Montréal, notamment auprès des petites entreprises dans le cadre de la Stratégie commune d’intervention pour Montréal, 2008-2013, Le français, notre affaire à tous. »

Mme St-Pierre a tenu à remercier les auteurs de ces études ainsi que les membres du Comité de suivi de la situation linguistique et son président, M. Marc Termote, pour leur travail.

Elle a ajouté « qu’en cette année qui marque le 35e anniversaire de la Charte de la langue française, la pérennité de la langue officielle du Québec demeure l’affaire de tous et nous devons, dans le cadre de nos activités quotidiennes, agir pour promouvoir le français. »

 

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