Communiqués - Capitale-Nationale

Puccini au palais Montcalm

Québec, le 21 janvier 1998 - L'Atelier d'opéra de la Faculté de musique de l'Université Laval et du Conservatoire de musique de Québec présentera deux opéras de Giacomo Puccini, les vendredi 6 et samedi 7 février prochain à 20 heures au Palais Montcalm.

«Suor Angelica» et «Gianni Schicchi», qui seront joués à la salle Raoul-Jobin, sont les deuxième et troisième parties d'un ensemble que Puccini avait baptisé «le Triptyque» et dont la première oeuvre a pour titre «Il Tabarro». Ce triptyque créé au Metropolitan Opera de New York, le 14 décembre 1918, démontre l'impressionnante capacité qu'avait Puccini d'adapter son style, forgé dans la tragédie, à l'esprit de la comédie, élargissant encore l'étendue de sa créativité.

En première partie, Suor Angelica nous fera vivre une tragédie, celle d'Angelica, une religieuse issue d'une famille noble, qui a été forcée par une tante à entrer au couvent pour avoir mis au monde un enfant hors des liens du mariage. Durant une récréation de fin d'après-midi, Angelica reçoit la visite de sa tante, la Princesse, une bigote froide et sans coeur cachant sa cruauté derrière une dure indifférence. Elle est venue pour obliger Angelica à signer un document lui faisant renoncer à ses droits de famille et lui apprendre du même souffle la mort de son fils. Deux rôles magnifiques dont le contraste émotionnel est brillamment révélé par la musique. L'attitude punitive de la tante et le suicide d'Angelica font appel à un concept cher à Puccini, celui de l'amour vécu comme une chose tragique et coupable, devant être racheté par la mort.

En deuxième partie, le public pourra entendre «Gianni Schicchi» dont l'action se déroule à Florence après la mort du riche Buoso Donati. Toute la famille qui convoite secrètement sa part d'héritage apprend que le défunt a légué sa fortune aux communautés religieuses. Tant que le testament n'est pas divulgué, il reste un espoir de le modifier. C'est là qu'entre en scène le rusé Gianni Schicchi, ce truculent personnage qui prendra un malin plaisir à duper les héritiers voraces de Buoso Donati. Cette oeuvre vouée entièrement à un sujet comique réunit aussi, par le biais des personnages et des situations, les deux pôles de l'humour italien que sont l'opéra «buffa» et la «commedia dell'arte». Dans cet opéra, un air très connu de Puccini est chanté; il s'agit du célèbre «Oh! mio babbino caro».

Les rôles se répartissent ainsi :

SUOR ANGELICA: Marie-Josée Lord (Suor Angelica); Nathalie Quinn (la Princesse); Claire Pascot et Karine Gamache (les soeurs tourières); Julie Tremblay (la soeur infirmière); Eve Arsenault et Marie-Noelle Bouchard (les novices); Hélène Couture (la maîtresse des novices); Julie de Grandpré (la zélatrice); Nathalie Boissé (la soeur abbesse); Assunta Bouchard (la soeur Geneviève); Karine Bonin, Marie-Noelle Claveau, Louise Desbiens, Sylvie Duchesneau, Marisol Forest, Julie Goupil, Mélanie Houle et Annie Marcoux (les soeurs).

GIANNI SCHICCHI ; Sébastien Ouellet (Gianni Schicchi); Sabrina Ferland (Lauretta); Michèle Motard (Zita); Bertrand Côté (Rinuccio); Philippe Gagné (Gherardo); Christine Bernard (Nella); Stéphane Dorval (Betto di Signa); Patrick Brown (Simone); Dominique Gagné (Marco); Line Malenfant (La Ciesca); François Bégin (Master Spinellocio, le médecin); Carl Robitaille (Amantio di Nicolao, le notaire); Carl Dussault (Pinellino, le cordonnier); Alain St-Julien (Guccio, le teinturier).

La mise en scène de cette production a été confiée à Marc Bégin, la conception des décors, des costumes et des accessoires aux élèves en scénographie du Conservatoire d'art dramatique de Québec sous la supervision de Paul Bussières et Denis Denoncourt, la direction de l'orchestre à Gilles Auger et, finalement, la préparation des solistes et des choristes à Michel Ducharme.

Le public peut se procurer les billets pour assister à ces deux soirées d'opéra dans le réseau Billetech et au Palais Montcalm au prix de 12 $ pour les adultes et de 10 $ pour les étudiants, frais de service en sus.

Haut de page