Communiqués

Projet de Politique québécoise des institutions muséales 

Une politique qui repose d'abord sur les bienfaits qu'en retireront les citoyens et les citoyennes

Montréal, le 15 septembre 1999 - La ministre de la Culture et des Communications et députée de Taschereau, Mme Agnès Maltais, a dévoilé aujourd'hui, à l'occasion du Congrès de la Société des musées québécois et des Deuxièmes Rencontres francophones nouvelles technologies et institutions muséales, les grandes orientations de son projet de Politique québécoise des institutions muséales. Elle a annoncé que le projet sera soumis à la consultation en vue d'une mise en oeuvre au cours de l'année 2000. « Je considère le musée comme un des outils privilégiés de développement social, car il est porteur de culture et de démocratie. Cette volonté de rendre le savoir accessible aux citoyens et aux citoyennes devra sans cesse guider nos actions », a-t-elle déclaré.

Le projet de Politique québécoise des institutions muséales concerne d'abord le citoyen, car c'est en situant les publics au centre de leurs préoccupations que les institutions délimitent avantageusement la place qu'elles occuperont dans l'espace social du prochain siècle. Il met le cap sur l'expertise, car même si la mission des musées de conserver et de présenter des objets demeure, de nombreuses autres fonctions et compétences sont maintenant indispensables pour lui permettre de s'acquitter avec diligence de sa mission d'accueil, de service et de diffusion. Il situe le musée dans la communauté. « L'institution muséale se situe dans un vaste espace culturel aux frontières de l'éducatif, du récréatif et du touristique. Pour remplir sa mission, elle doit conjuguer les forces locales et régionales. Elle doit non pas s'imposer, mais s'intégrer au milieu comme partenaire actif de son développement », a déclaré la Ministre.

Le projet en consultation prend également appui sur la force d'un réseau. En multipliant et en enrichissant ses échanges dans le réseau, l'institution ne peut que se fortifier et ce raffermissement est profitable à tous : aux musées, aux partenaires locaux et régionaux, et, surtout, aux citoyens et aux citoyennes. Finalement, le projet prévoit une ouverture plus grande sur le monde. « Stimuler l'ouverture au monde pour demeurer dans le peloton de tête des institutions performantes est plus qu'une formule ou qu'un voeu pieux dans le contexte actuel, c'est un enjeu fondamental », a précisé la ministre Maltais.

Madame Maltais a également fait connaître quelques éléments du plan d'action qui donnera vie à cette politique. Pour mieux servir les publics : prioriser la production d'expositions temporaires, la mise en valeur d'expositions permanentes ou le déploiement de programmes scolaires. Pour élargir la compétence professionnelle : encourager le recrutement de jeunes diplômés des cégeps et des universités. Pour aider l'ensemble des institutions agréées et des musées d'État : accorder un engagement financier triennal. Pour assurer aux créateurs la reconnaissance et le respect de leurs droits de propriété intellectuelle : élaborer des protocoles d'accord. Pour diffuser plus largement les publications muséologiques québécoises : optimiser l'utilisation des nouvelles technologies médiatiques. Voilà quelques exemples des moyens envisagés.

« Je demeure consciente que les lieux de la culture muséale jouissent d'un statut très particulier dans notre société, car ils sont des refuges du savoir collectif et de la mémoire identitaire, des repères pour la démocratisation de la culture et des arts, et surtout, ils sont des espaces privilégiés où fleurit la liberté de penser et de choisir », a conclu la Ministre.

Allocution de la Ministre

Source :

Danielle Bilodeau
Attachée de presse
Cabinet de la ministre de la Culture et des Communications
418 643-2110

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