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L'Assemblée nationale du Québec adopte une motion soulignant l'importance de la télévision communautaire à l'heure où son existence est mise en cause

Québec, le 9 décembre 1997 - La ministre de la Culture et des Communications, madame Louise Beaudoin, a aujourd'hui fait adopter par l'Assemblée nationale une motion sans préavis, dont le texte se lit comme suit:

« Que l'Assemblée nationale du Québec souligne l'importance de la télévision communautaire dans le paysage audiovisuel québécois, à l'heure où le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) envisage de soustraire les câblodistributeurs de leur obligation de soutenir et de diffuser cette télévision sur le service de base en câblodistribution, ce qui mettrait en cause son existence. »

Après l'adoption de la deuxième motion de la ministre à mettre en cause le CRTC en une semaine, Louise Beaudoin a rappelé que le nouveau règlement de l'organisme annulera une partie des efforts déployés depuis 25 ans par les communautés locales et le gouvernement du Québec pour se doter d'un important réseau de télévisions communautaires (TVC), dont plus d'une soixantaine de télévisions autonomes qui n'ont pas d'équivalent au Canada anglais.

Le nouveau règlement du CRTC, s'il entre en vigueur comme prévu dès 1998, n'obligera plus les câblodistributeurs ou les entreprises qui leur feront bientôt concurrence à fournir une programmation communautaire à la population qu'ils desservent et à la soutenir. Au Québec, cela signifierait un manque à gagner d'environ 5 millions $ pour les TVC.

La télévision communautaire « est maintenant reconnu comme un instrument majeur d'animation et d'appui des initiatives de développement local et régional, a dit madame Beaudoin. Tout comme les radios communautaires, parce qu'elles sont accessibles, proches des réalités socio-économiques qu'elles desservent, et parce qu'elles sont axées sur la démocratie locale et l'information, le service à la population et la promotion de la culture, les télévisions communautaires - je tiens à le rappeler haut et fort - permettent notamment aux gens des régions de bénéficier d'un solide moyen d'expression sociale et culturelle. »

La ministre a mentionné que, dans un contexte où les grands diffuseurs se retirent de plusieurs régions, la société québécoise n'a pas les moyens de se priver d'une telle contribution à la diversité des sources d'accès à l'information. Elle a souligné que le gouvernement du Québec a pris l'engagement de favoriser la participation des citoyennes et des citoyens à la vie démocratique des communautés en adoptant une politique de développement régional. « Dans cet esprit, nous devons préserver l'avenir de la télévision communautaire non seulement parce qu'elle est un outil de formation et d'information, mais aussi parce qu'en région éloignée comme dans les grands centres, cette forme d'accès aux médias s'inscrit dans une longue pratique de communication spécifique au Québec », a-t-elle conclu.

Source:

Martin Roy
Attaché de presse
Cabinet de la ministre
Tél.: 418 643-2110

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