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Protection du patrimoine culturel québécois

Le Saint Jérôme de Jacques-Louis David maintenant protégé

Québec, le 23 avril 2018. – La ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française, Mme Marie Montpetit, émet aujourd’hui un avis d’intention de classement pour la peinture intitulée Saint Jérôme entendant les trompettes du Jugement dernier, réalisée par Jacques-Louis David. Les mesures de contrôle de la Loi sur le patrimoine culturel s’appliquent dès maintenant et elles ont comme objectif d’assurer la préservation et la mise en valeur au Québec de ce bien patrimonial exceptionnel.

De plus, la ministre mandate le Ministère pour qu’il développe une stratégie de protection des biens mobiliers à caractère religieux du Québec. L’objectif de cette démarche vise notamment à inventorier ces biens mobiliers, à évaluer leur valeur patrimoniale et à protéger ceux qui possèdent un intérêt à l’échelle nationale pour assurer leur conservation au Québec.

L’intérêt patrimonial du Saint Jérôme, peint en 1779 par Jacques-Louis David, l’un des peintres les plus influents en France et en Europe au tournant du XIXe siècle, repose sur ses valeurs historique et artistique. À la suite du décès de David, le Saint Jérôme est intégré dans la collection du cardinal Joseph Fesch, puis dans la collection de Gustave Mailand. Entre 1901 et 1908, les sœurs Henriette et Geneviève Cramail, deux petites-filles de Mailand, s’établissent à Québec et y apportent une riche collection d’œuvres d’art incluant le Saint Jérôme de David, qu’elles offrent à la paroisse de Notre-Dame de Québec, à la suite de l’incendie de la basilique-cathédrale en 1922. Relevé de ses cendres, le lieu de culte possède désormais un ornement digne d’une cathédrale. Il s’agit de la seule œuvre de cet artiste conservée au Québec et l’une des deux seules conservées au Canada.

Citation :

« C’est mon devoir comme ministre de protéger cette œuvre qui fait partie de notre histoire. C’est donc avec fierté que j’annonce aujourd’hui que le Saint Jérôme de Jacques-Louis David restera au Québec. J’annonce également que j’ai mandaté le Ministère afin de développer une nouvelle stratégie de protection des biens mobiliers à caractère religieux. Notre patrimoine, c’est le reflet de ce que nous sommes comme société, c’est notre histoire à nous. »

Marie Montpetit, ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française

Faits saillants :

  • L’émission d’un avis d’intention de classement pour le Saint Jérôme de David a les conséquences légales suivantes au regard des travaux, des déplacements et des aliénations du bien, notamment :
  1. Le propriétaire doit prendre les mesures nécessaires pour assurer la préservation de la valeur patrimoniale de ce bien (LPC, art. 26);
  2. Quiconque doit obtenir l’autorisation de la ministre pour altérer, restaurer, réparer, modifier de quelque façon ou démolir le bien en tout ou en partie (LPC, art. 48);
  3. Quiconque doit obtenir l’autorisation de la ministre pour transporter le bien hors du Québec (LPC, art. 47);
  4. Le propriétaire doit obtenir l’autorisation de la ministre pour vendre ou donner son bien en faveur a) d’un gouvernement, y compris ses ministères et organismes, autre que le gouvernement du Québec; b) d’une personne physique qui n’a pas la citoyenneté canadienne ou la résidence permanente au sens de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés; c) d’une personne morale dont le principal établissement n’est pas situé au Québec (LPC, art. 52);
  5. Le propriétaire doit donner à la ministre un avis écrit préalable d’au moins 60 jours avant de vendre son bien pour qu’elle puisse décider d’exercer ou non son droit de préemption qui lui permet d’acquérir tout bien patrimonial classé visé de préférence à tout autre acheteur au prix offert par ce dernier (LPC, art. 54 à 57).

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